Rapports de missions post sismiques 2004 Les Saintes

 

  • Date : 21 novembre 2004 à 7h41 - Heure locale (11:41TU)
  • Localisation : France, Sud de l’archipel Guadeloupe, à 10-15km au Sud des Saintes : Lat. (15° 75’ N) - Long. (61° 54' 54' O)
  • Magnitude selon l’échelle de Richter : 6.3
  • Durée de l'évènement principal : dizaine de secondes (source CNRS)
  • Origine et mécanisme sismotectonique : sismicité locale superficielle, intra plaque Caraïbes
  • Profondeur du foyer : 14.5 km
  • Surface de rupture : longueur de faille 13-14km (source BRGM)
  • Mouvement co-sismique : mouvement du bloc au-dessus de la faille 1 m vers l’est – plusieurs dizaines de cm vers le bas (source CNRS)

Mots clés :Guadeloupe,risques gravitaires, répliques

Caractéristiques générales

Le séisme du 21 novembre 2004 est le plus important séisme enregistré en Guadeloupe depuis plusieurs décennies. Il a été ressenti sur l’ensemble de l’arc antillais. Un précurseur de magnitude 3.7 est survenu 1 minute et demie avant le choc principal, suivi par des milliers de répliques qui ont duré plusieurs semaines.

Caractéristiques sismologiques

Le séisme des Saintes est lié à une sismicité superficielle intra plaque Caraïbes contrôlée par un système de failles normales d’orientation NNO-SSE situé entre les Saintes et la Dominique. Les derniers séismes destructeurs liés à l’activité intra plaque datent de 1851 et 1897 et le séisme le plus destructeur en Guadeloupe est lié à la subduction de la plaque Nord-américaine sous la plaque Caraïbe en 1843.

Conséquences structurales et géotechniques

Le contexte climatique (saison des pluies très active et intempéries violentes les jours précédents le séisme) a fragilisé les terrains. Le séisme des Saintes a engendré de très nombreux mouvements de terrain sur les sols instables et accidentés de Basse-Terre et des Saintes. Plusieurs routes départementales ont été coupées suite aux éboulements, coulées et affaissements. L’intensité observée en Guadeloupe varie de IV à VIII (Echelle EMS98). Les dégâts sur les structures sont très variables selon le type constructif. Alors que les maisons en bois ont bien résisté au séisme, les maçonneries traditionnelles et les structures en portiques béton-armé avec remplissage maçonnerie se sont montrées extrêmement vulnérables. Globalement, les bâtiments récents (généralement avec voiles béton-armé) et construits selon les normes se sont bien comportés.

Conséquences socio-économiques

Le bilan humain s’élève à une victime et 48 blessés (dont de nombreux troubles cardio-vasculaires). Les populations des Saintes restent très choquées et inquiètes plus d’un mois après la catastrophe. Près de la moitié des guadeloupéens n’étant pas assurés en multirisque habitation, ils ne bénéficient pas des indemnisations catastrophes naturelles. Plusieurs monuments historiques et bâtiment publics ont nécessité des réparations. Des travaux ont dû être réalisés sur certains sites touristiques naturels avant réouverture au public (sécurisation de l’accès routier au massif de la Soufrière, purge d’une falaise près de la cascade du Carbet…).

Dégâts caractéristiques

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A télécharger

Le rapport (coordonné par Claude Boutin):

afps_rapport_mission_2004_seisme_saintes_guadeloupe_france_1.pdf

afps_rapport_mission_2004_seisme_saintes_guadeloupe_france_2.pdf

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